Nous voici de retour à Bali après deux semaines sur
Lombok et on ne va pas vous mentir, nous n’avons pas été de grands adeptes de
Bali. Juste avant Lombok nous y avions déjà passé quelques jours, sans
accrocher réellement. Notre deuxième séjour sur Bali ne nous a pas beaucoup
plus réconcillié avec l’île. Il y a évidemment de magnifiques paysages, surtout
à l’intérieur de l’île avec ses multitudes de rizières et le volcan Ajun qui surplombe
Bali. Nous avons également vu de splendides plages comme celle de Secret Beach
et les Balinais, dès lors que l’on s’échappe des grands spots touristiques, sont
des gens vraiment adorables, emprunts de culture et de spiritualité. Malheureusement
il y a le reste également et impossible de vraiment y échapper. Il faut
constamment négocier les prix qu’on vous annonce à 8 fois le prix réel au
minimum. On a l’habitude de marchander mais quand la négociation démarre à 8
fois le prix initial ce n’est plus de la négociation c’est carrément de la
torture ! Et il faut faire ça pour absolument tout. On adore voyager à la
locale, à Bali c’est quasi impossible de monter dans un Bémo, le moyen de
transport de l’île, sans payer 4 fois plus cher que les locaux ou parfois en se
voyant refuser l’accès au bémo pour n’importe quel prétexte fallacieux :
il ne va pas au bon endroit, les bémos n’existent pas ou parce qu’il part dans
2 heures, on a tout entendu. Il y a une véritable mafia des transports ici !
Jo a appris le Bahasa indonésien, la langue du pays et comprend donc quand les
locaux parlent entre eux, pour des trucs basiques. Il lui est donc arrivé d’entendre
le prix demandé aux locaux pour un déplacement, un plat ou une bière et quand
il leur faisait remarquer que notre prix était bien différent du leur, il s’entendait
dire que pas du tout, il avait dut mal comprendre. Encore une fois on n’est pas
contre payer quelques roupies de plus que les locaux on sait très bien que leur
niveau de vie est bien différent du notre  mais systématiquement ça en devient du racket.
Dans aucun des autres pays que l’on a parcouru on a été soumis à des prix
différents et concertés pour les locaux et pour les touristes, et évidemment c’est
le genre de choses qui à force vous écœure un peu. J’en avais déjà parlé mais l’île
est également assez sale, il n’y a pas de système de traitement des déchets à
Bali et l’île est très touristique, deux choses qui vont clairement peu
ensemble. Et puis il y a certains locaux qui ne voient plus que par l’argent et
vous êtes constamment harcelé pour acheter tout et n’importe quoi et parfois
pas de la plus aimable des manières.


L’île a dut être une île fantastique il y a quelques années,
elle en a tout les atouts mais le tourisme de masse a défiguré ce petit bout de
paradis. A qui la faute aux locaux, aux politiques, aux touristes ? Dans
le sud de l’île où nous avons séjourné durant nos derniers jours à Bali, car
nous avions notre avion pour Wellington, c’était carrément un Spring Break
perpétuel. C’est le lieu de fête et de débauche des australiens où l’on vous
propose un peu partout tout ce qu’on peut proposer dans un lieu de débauche, en
fait. Bien sûr, on ne va pas dans le sud de Bali pour sa tranquillité et ça
tout le monde le sait mais à ce point on ne s’y attendait pas.

Néanmoins, on a conscience que chacun part en vacances ou en
voyage d’une manière bien différente et Bali doit donc être appréciée par
beaucoup d’autres gens et c’est tant mieux ! Même si certains locaux ont
été d’une gentillesse incroyable et certains paysages magnifiques en tout cas
pour nous Bali ne constituera pas un souvenir impérissable.

Revenons à nos moutons, ou à nos geckos pour faire dans le
local. Nous sommes arrivés à Padangbai après notre trajet en Ferry de 4 heures
depuis Lombok et nous avons directement repris un bémo direction Sanur. Sanur
est une petite station balnéaire plutôt familiale et tranquille dans le sud Est
de Bali. La ville n’avait rien de transcendant mis à part qu’elle est le lieu
de départ vers l’île de Nusa Lembongan où nous avons ensuite séjourné quelques
jours. Nous avons par contre adoré le marché de nuit de Sanur qui propose de
délicieux petits plats dans une ambiance vraiment sympa. Nous avons décollé
pour Nusa Lembongan du lundi matin pour un trajet d’une heure en ferry local. L’île
est jolie et beaucoup moins agitée que Bali, on ne vous harcèle pas et les gens
sont beaucoup moins intéressés. Nous avons séjourné dans le petit village de Jungutbatu
à quelques mètres de la plage même si les plus jolies plages se trouvaient plus
au Sud ouest de l’île. Dès le lendemain nous avons d’ailleurs parcouru les plus
jolies plages de l’île. Il faisait particulièrement chaud sur Nusa Lembongan,
les locaux imputent cela au fait que la saison des pluies tarde à arriver ce
qui rend le temps beaucoup plus lourd. Nous avons parcouru les plages de
Mushroom Bay, où Jo s’est trouvé une copine à quatre pattes qui ne voulait plus
le lâcher, Dream Beach et Sunset Beach. Nous avons également découvert entre
Dream Beach et Secret Beach une petite grotte sous marine dans laquelle des
vagues puissantes viennent s’emprisonner créant de mini geysers, un magnifique
spectacle.

L’île de Nusa Lembongan fait 4 kilomètres de longueur mais
elle est accessible aux scooters car elle est très vallonnée. Nous avons
toutefois décidé de la parcourir à pieds car après notre semaine de scooter à
Lombok nous avions besoin de nous dégourdir les jambes. Le lendemain nous avons
poussé nos balades jusque Nusa Ceningan, une petite île reliée à Lembongan par
un pont. Le sud de l’île de Lembongan et Ceningan vivent essentiellement de la
culture des algues. Ces algues sont envoyées principalement à des firmes japonaises
qui les utilisent pour la fabrication de cosmétiques. Les locaux nous ont
appris que le cours de l’algue était passé de 14000 roupies/ kg à 3000 roupies
au kilo en l’espace de quelques années et que beaucoup se tournaient donc
principalement vers le tourisme. Mais le tourisme nécessite des fonds de base
pour investir dans de petits commerces, qui sont donc essentiellement gérés par
des investisseurs chinois. Nusa Ceningan nous a beaucoup plu, l’île est sauvage
et les locaux très sympas. Nous avons quitté Nusa Lembongan le lendemain matin
direction Kuta Bali, le Cancun indonésien. Nous avons un peu exploré les plages
de Kuta qui sont très prisées des surfeurs car elles possèdent beaucoup de
vagues mais nous avons surtout préparé la paperasse pour notre départ néo
zélandais. Jo m’a offert une magnifique petite robe ainsi qu’un super petit
restau Grec pour fêter mon anniversaire, un délice. Je ne m’appesantirais pas
plus sur Kuta Bali je pense en avoir déjà dressé une petite carte postale !
Notre prochaine étape sera Wellington, la capitale néo zélandaise pour de
nouvelles aventures.