Quel parcours du combattant il nous a fallu affronter avant d’enfin arriver sur le sol néo zélandais. Nous devons décoller de Denpasar le 13 décembre à 1h du matin. Au moment d’enregistrer les billets la compagnie nous informe que comme nous avons une escale de plus de 8h à Brisbane il nous faut demander un visa australien. Notre escale dure 8h10, la bonne blague ! Heureusement, le visa australien est faisable en ligne et après une bonne heure de manipulations nous finissons par recevoir la confirmation de notre visa : nous pouvons embarquer ! On file donc vers les contrôles de sécurité où une file de plusieurs dizaines de mètres s’est formée. Nous passons les douanes quelques minutes après minuit. De là on se voit tous les deux escortés jusqu’à un petit bureau sur le côté : il nous faut payer une amende chacun car nous avons dépassé la durée de notre visa… de quelques minutes ! Ahah on commence à se dire que ce trajet en avion est maudit mais on est encore loin du compte ! Notre escale à Brisbane se passe très bien, ça m’a fait tout drôle de fouler de nouveau le sol australien après 7 ans. Nous redécollons vers 18h de Brisbane direction Wellington où nous atterrissons un peu avant minuit. Avant le passage de la douane on se rend compte que le nombre de paquets de cigarettes autorisé ici est de 2 et demi. Sauf que nous avons fait le plein en Indonésie pensant être malin et on se retrouve avec une cartouche chacun. Pas grave on se dit qu’on va simplement déclarer notre marchandise et que ça passera crème. On est donc amené dans un coin de l’aéroport avec nos deux sacs et on tombe sur un nouvel agent qui nous a fait la totale : fouille de sac, sac à main, poches. Il a méticuleusement inspecté tous les recoins, je n’imaginais pas à mon arrivée voir mes petites culottes étalées à l’aéroport mais ça a au moins le mérite d’être original. On a même eut le droit à un test de drogue à l’intérieur de nos sacs. Magique. Après une fouille d’une bonne heure et demi on nous laisse finalement partir sauf qu’il n’est pas loin de 2h du matin et qu’il n’y a plus de transport pour aller en ville et en plus l’aéroport ferme. On décide de dormir dans l’aéroport où la température est de quelques degrés après trois mois dans la chaleur tropicale de l’Asie ça nous change. On prend finalement le bus vers 7h du matin pour filer dans le centre de Wellington. Et on est enfin rassuré les kiwis sont des gens adorables. Nous descendons à l’hôtel Saint Georges dans le quartier de Te Aro, un hôtel qui propose des chambres à la semaine. De là commence une semaine de paperasse entre l’ouverture du compte en banque néo zélandais, le numéro de travail, le téléphone, l’achat de la voiture et la recherche de boulot. Wellington est une petite capitale, le temps y est très venteux, d’où son surnom de Windy Wellie, mais le soleil cogne fort pendant la journée. La ville est située en bord de mer, où l’on trouve également des restaurants, des boutiques ainsi qu’un marché qui a lieu le week end. C’est également là que l’on trouve le Te Papa Museum, un musée gratuit dédié à la culture néo zélandaise. On y découvre la faune et la flore néo zélandaise, l’histoire du pays et du peuple natif, les maoris. Au premier étage on trouve exposé dans du formol le calmar colossal l’attraction du musée. C’est le plus grand invertébré connu avec ses 2 mètres cinquante, je n’aimerais vraiment pas le croiser en faisant trempette. Heureusement c’est assez peu probable car le calmar colossal vit à des profondeurs abyssales dans les eaux gelés de l’Antarctique. Après quelques jours à Wellington nous avons décidé de chercher du travail du côté de Taupo, où se trouve le plus grand lac du pays, car c’est là que partent en vacances les habitants de l’île du Nord. Ce sont les vacances d’été en Nouvelle Zélande et on s’est dit qu’il serait plus judicieux de trouver du travail par là bas. Le logement à Wellington n’est pas donné et nous avons envie d’un environnement un peu plus sauvage. On envoi donc des CVs dans ce coin et on obtient quelques touches. Nous décollons donc direction Taupo pour tenter notre chance.