BREAKING NEWS: En effet, le café des Bolavens est un
excellent café. Il est plus torréfié que les cafés que nous avons l’habitude de
boire en Europe, ce qui lui donne un
petit goût de brulé sur la fin. Pas désagréable du tout.

Revenons-en au Plateau des Bolavens. Nous sommes partis tôt
le matin louer un scooter afin d’effectuer une boucle d’une centaine de
kilomètres sur le Plateau. Nous avons loué notre scooter à un belge implanté au
Laos depuis quelques années, très pratique puisqu’il a pu nous donner de
précieux conseils. Le plateau des Bolavens est connu pour ses cultures de café,
ses rizières et sa végétation tropicale. Il est également très célèbre pour ses
nombreuses chutes d’eau mais également pour ses habitants qui seraient, dit on,
les plus gentils du Laos.

Nous sommes partis de Paksé pour rejoindre tout d’abord Tad
Pasuam, situé à 34 kms de là. Tad en Lao signifie cascade. Tad Pasuam est une
cascade puissante et abrupte même si elle était plus petite que celles que nous
avions déjà eut l’occasion de voir. Nous avons ensuite repris la route pour
nous diriger vers Tad Lo, notre escale pour la nuit. Le tronçon de route entre
Tad Pasuam et Tad Lo est magnifique. On passe à travers des cultures de café,
des villages, les paysages sont d’un vert puissant. Sur ce tronçon de route
nous sommes passés par the « crimeless village », le village le moins
criminogène. Les gens y étaient tout sourire et attentionnés, un joli
souvenir ! Le problème durant ce périple a malheureusement était le temps
puisqu’à partir de notre départ de la cascade nous avons du essuyer de grosses
averses durant 2 Jours. Nous avions initialement prévus de faire cette boucle
en trois jours, nous n’en ferons finalement qu’un et demi.

Pour en revenir à Tad Lo, le village était charmant. Nous
avons trouvé un bungalow juste au dessus du Mékong. Le village vit exclusivement
du tourisme, ce qui lui enlève un peu d’authenticité mais sa situation en fait
un point de stop vraiment agréable. Nous sommes repartis du lendemain matin
après une bonne nuit de sommeil. Nous avions
un programme plutôt chargé : visite d’une culture de café, des cascades et
une petite randonnée. Malheureusement il a vraiment plu sans discontinuer ce
jour là, les chemins pour accéder aux cascades étaient donc impraticables et
les visites de cultures de café impossible. Nous sommes donc redescendus jusque
Paksé en nous arrêtant une bonne dizaine de fois à cause des averses.

Nous avons profité d’avoir le scooter à Paksé pour monter
jusqu’au Golden Buddha, une statue dorée de Buddha de puis de 24 mètres qui
surplombe la ville de Paksé de l’autre côté de la rive du Mékong. Le Golden
Buddha est impressionnant, encore plus de près à dire vrai. Derrière lui se
dresse plus d’une centaine de buddhas dorés de taille plus modeste qui ont été
acheté par des fidèles ou des touristes. Eh oui, certains possèdent donc leur
propre Bouddha ! Pour partir du site du Golden Buddha rebelote, une petite
pluie de mousson, qui a cette fois ci eut raison de la patience de Jo, qui
s’est mit à hurler contre tous les dieux de ce monde.

Nous avons ensuite passé la nuit sur Paksé après une
charmante petite soirée passée à refaire le monde avec des gens rencontrés à
notre Guesthouse. Le lendemain, nous voilà partis pour un trajet de 7h, qui
s’est avéré être un trajet de 9h pour 340 kms, direction Thakkek. Thakkek est
le point d’entrée le plus fréquent vers la région de Khammouane. Khammouane est
une région connue pour ses chutes d’eau mais également pour ses grottes,
notamment la plus grande, celle de Khammouane justement, qui est accessible en
bateau. Nous avions prévus de visiter la région en vélo puisque beaucoup de
grottes, plus modestes que celles de Khammouane, sont visitables tout autour de
Thakkek. Mais là encore, la mousson en a décidé autrement. Il n’y avait aucun
vélo de disponible, les routes étant boueuses et impraticables, et il était de
toute façon déjà très compliqué de seulement sortir de la guestouse entre deux
pluies. Mais n’écoutant que notre courage, nous sommes quand même allés visiter
la ville entre deux déluges. La ville de Thakkek est très amusante car elle est
frontalière avec une autre ville Thaïlandaise située de l’autre côté de la rive
du Mékong. Durant leur construction, les deux villes n’ont eut de cesse de
copier des monuments, temples ou bâtiments présents de l’autre côté si bien que
les deux villes se ressemblent à présent beaucoup. Thakkek se trouve en bord de
Mékong, eh oui toujours lui. Lors de notre arrivée il y avait une foire au
manège sur la charmante plage du village. Le long du Mékong on trouve une
multitude de restaurants, gargottes et bars. On a trouvé une délicieuse
pâtisserie, dont la spécialité était des boules de pâte de pistache,
l’équivalent de notre pâte d’amande en moins sucré, enrobé dans du chocolat. On
a dut y retourner au moins 4 fois ! Ah ces français ! Nous avons
ensuite visité un des temples de la ville, dont on trouve la réplique sur la
rive thaïlandaise.

Nous décidons de partir pour la capitale, Vientiane, le
lendemain car la mousson est beaucoup moins présente dans le Nord du pays
durant cette période de l’année. Nous partons le matin. Après 7h de bus local,
pour 300 kms, nous voilà arrivés dans la capitale Lao. C’est la capitale la
moins peuplée d’Asie du Sud Est, le Laos ne comptant que 7 millions
d’habitants, et pourtant à notre arrivée dans la ville il y a déjà beaucoup
d’embouteillages. La ville est vraiment sympa, très espacée et traversée par de
grandes avenues. L’empreinte française est encore visible puisqu’on  y trouve de grands bâtiments de style
français, un arc de triomphe. Les universités et les grandes représentations de
l’Etat sont indiquées en Lao mais également en Français. Ajouté à ça les
nombreuses boulangeries et restaurants français on ce serait cru de retour !
Nous sommes arrivés à Vientiane en fin d’après midi. Nous avons décidé de
passer la soirée sur les bords du Mékong. On y trouve une grande « esplanade »
juste à côté du marché du soir. Toute la jeunesse de Vientiane ainsi que les
touristes s’y retrouvent. Le marché du soir est essentiellement un marché de
petit artisanat, de vêtements et de babioles. L’esplanade fait face à un bras
du Mékong quasiment à sec puisque séparé par un muret. Après ce muret, on retrouve notre Mékong qui
se balade tranquillement. Sur l’esplanade se déroulait ce qui semble être assez
commun en Asie du Sud est : un cours d’aérobic en plein air. Nous avons
ensuite longé l’esplanade pour nous retrouver face à une succession
ininterrompu de petits bars et restaurants installés sur la jetée où nous nous
installons pour profiter de la vue. Vientiane nous a fait une jolie impression !

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà réveillés par un
appel de Bangkok pour Jo : une proposition de poste en cuisine dans un
restaurant français pour l’année prochaine ! Son interlocutrice souhaite
le rencontrer sur Bangkok au plus vite. Ni une ni deux, nous filons dans une
agence pour prendre deux billets de train pour Bangkok départ dans l’après midi !

Finalement, nous décidons que tant qu’à descendre à Bangkok,
il sera plus judicieux de continuer notre périple par la suite vers le Sud
puisque nous devons être en Nouvelle Zélande en décembre. Notre destination
change donc, nous filons direction la Malaisie et l’Indonésie.

Je ne vais pas refaire d’article sur Bangkok, nous y sommes
restés 4 jours et avons de nouveau beaucoup visité.  Il n’y a finalement pas eut de suite à la
proposition de poste pour Jo mais c’est la vie et pas de regrets à avoir puisqu’il
a tenté sa chance !

A présent, nous voici en Malaisie la Nation du multiculturalisme, encore une fois un beau programme !