Nous profitons d’une journée où la pluie ne nous quittera pas pour redescendre toute la région du Northland. Notre étape pour la nuit devait être Raglan mais nous roulerons beaucoup moins vite que prévu à cause de la pluie diluvienne et de petits aléas mécaniques et nous finirons finalement sur la côte à Waiuku, 100 kilomètres avant Raglan. Nous décollons donc de notre petit camping sauvage non loin du Cape Reinga pour commencer notre descente vers le Sud. Les routes sont trempées et les virages en épingle ne sont pas là pour nous rassurer. A mi chemin, nous voyons le camion des garçons qui s’arrête sur le bas côté à cause d’une panne électrique. Je décide donc de me garer sur le bas côté pour les attendre, la visibilité n’étant vraiment pas bonne je coince la roue avant de la voiture dans une belle crevasse. On commence sérieusement à paniquer mais François prendra les choses en main et décoincera la voiture en deux temps trois mouvements : Ouf. Après toutes ces émotions nous reprenons la route mais à peine quelques minutes plus tard nous ne voyons plus les garçons dans nos rétros. Nous faisons demi-tour pour les rejoindre. Un des essuie glace du camion s’était desserré et n’essuyait plus rien mais nos Mac Gyver ne se sont pas laissés démonter : Papa a sacrifié un de ces lacet pour resserrer la bête et sous une pluie battante les voilà en train de trafiquer l’essuie glace qui finira par remarcher à merveille ! Ca commence à faire beaucoup d’aléas pour une seule journée ! Nous venons à présent de passer Auckland et nous dirigeons vers un camping situé à Waiuku. Evidemment la pluie nous suit toujours et la nuit est tombée. Arrivés à l’endroit que nous indique le GPS nous ne trouvons rien. François croyant que le camping se trouvait de l’autre côté de la plage s’élance avec le camion sur le sable pour se faire arrêter quelques mètres plus loin par un local qui lui a bien fait comprendre que ce n’était pas une bonne idée. En fait notre camping s’avérera être situé dans le jardin d’un habitant, pas trop emballés nous décidons d’en trouver un autre. Nous finirons par trouver notre bonheur dans un charmant petit camping à 20 kilomètres de là. Nous sommes ravis d’être ENFIN arrivés après cette journée pleines de rebondissements et après un bon repas nous ronflons comme des bienheureux. Le lendemain matin nous nous réveillons sous le soleil et décidons de ne pas faire le Sud de l’île du Nord, Wellington en fait, car les 400 kilomètres de la veille nous ont quelque peu calmés, c’est décidé nous prendrons notre temps ! Nous filons donc pour le Mont Manganui situé sur la côte Ouest. L’ascension du Mont n’est pas de tout repos mais les vues sont magnifiques : une côte de sable blanc et une mer bleu turquoise à perte de vue, nous traversons également un bout de forêt tropicale pour arriver au sommet. En redescendant, nous partons François et moi en avant et attendons les parents en bas du Mont : 20 minutes, 40 minutes puis une heure s’écoulent et pas de trace des parents à l’horizon. J’étais à deux doigts d’appeler le FBI, le GIGN et l’armée mais nous les retrouvons finalement tout souriants à côté de la voiture, ils avaient juste emprunté un autre chemin ! Nous filons du soir pour dormir à côté des Okere Falls et les nuits commencent à être vraiment très fraiches. Du lendemain matin, nous nous réveillons sous un soleil magnifique et décidons de partir faire une petite randonnée le long des chutes d’eau d’Okere. Nous assisterons à du rafting, partirons à la recherche des Wepas, ces grosses sauterelles de la taille d’une main célébre en Nouvelle Zélande, mais en vain puis nous filerons vers Rotorua pour un repas de spécialités Maoris. Rotorua est également appelé Rotten Rua par les locaux, ce qui signifie littérament « Rua pourrie » en référence à l’odeur d’œufs pourris,  qui enveloppe la ville. Rotorua est une ville à l’activité volcanique intense, le souffre lui donne donc cette odeur d’œuf pourri. Nous avons failli y perdre l’odorat, vraiment. Nous posons la voiture pour marcher jusqu’au restaurant et assistons à un spectacle particulier : partout autour de nous on trouve des sources d’eau chaude, des remontées de gaz qui amènent des colonnes de fumée un peu partout autour du lac de Rotorua. Après un chouette repas où nous faisons découvrir le Kumara, la patate douce ingrédient central de la gastronomie Maori, aux parents : nous filons visiter un parc naturel qui regroupe la quasi-totalité des phénomènes volcaniques présents dans la région. Nous y verrons des dizaines de fumeroles, des piscines d’eau chaude, des cratères de boue, des lacs d’eau turquoise pour ne citer qu’eux. Le parc est vraiment impressionnant et c’est la tête remplie d’images que nous filons vers Taupo pour y passer la nuit. Ah et oui j’ai oublié de préciser l’essentiel : il n’y a pas eut une goutte de pluie ce jour là, alléluia !